Je mérite plus de nature dans mon quartier

Que feriez-vous si vous étiez ministre ? Investir de l'argent dans des énormes projets immobiliers de construction en béton qui ne profitent qu'à une minorité ? Ou préserver les espaces verts et investir dans la rénovation du bâti existant, pour améliorer la qualité de l’air et notre santé ? Opter pour plus de nature pour jouer, vivre, travailler, respirer ? 

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Chers responsables politiques, nous méritons plus !

Le fait d’avoir accès à la nature est bon pour la santé. De plus en plus d’études montrent que les gens sont en meilleure santé physique et mentale lorsqu’ils ont une vue sur les arbres, vivent dans des rues arborées et passent plus de temps dans la nature. Aujourd’hui, l’accès à la nature n’est pas uniformément réparti et les plus démunis vivent souvent le plus loin de la nature, sont plus souvent soumis aux effets des vagues de chaleur et souffrent plus souvent d’une qualité d’air médiocre . Nous méritons un accès à la nature pour tout le monde. 

Quelles sont les mesures à prendre ?

  • La règle des 3/30/300 devrait être introduite dans les règles d’urbanisme : chaque individu devrait pouvoir voir 3 arbres depuis son domicile ; chaque quartier devrait avoir une couverture de 30 % de la canopée ; et chacun.e devrait vivre à moins de 300 mètres d’un espace vert public de minimum 1 hectare. Concrètement, cela signifie que la nature urbaine doit être protégée et renforcée, et qu’il faut s’engager fermement en faveur de la déminéralisation et de la végétalisation des espaces urbanisés. 
  • Il faut freiner l’étalement urbain et l’artificialisation des sols notamment via les schémas de développement communaux (SDC); Sanctuariser les zones non urbanisables du plan de secteur, en particulier les zones agricoles et forestières; Adapter le territoire pour faire face au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité; Soutenir l’attractivité et l’accessibilité des centralités en les consolidant et en y intégrant une infrastructure verte de qualité; Se doter d’outils de gestion des stocks de terrain disponibles et d’indicateurs objectifs et uniformisés du taux d’occupation des parcs d’activités économiques (PAE); Maintenir, réutiliser, rénover, transformer le bâti existant et privilégier le recyclage foncier. 
  • Près de la moitié des recettes des villes et des communes sont financées par les centimes additionnels sur le précompte immobilier. Ce mécanisme fiscal incite les communes à favoriser et accueillir des projets immobiliers “de standing”, qui attirent des ménages plus aisés au détriment des ménages à revenu plus modeste. Il convient de revoir ce système de financement et de  soutenir financièrement les villes qui font le choix de préserver et aménager d’une manière durable  leurs espaces verts et naturels. 
  • Il faut dans les zones urbaines, veiller à préserver, maintenir ou créer des espaces verts ainsi qu’en assurer leur connectivité de manière égale sur l’ensemble du territoire, et prioritairement dans les quartiers qui en sont dépourvus et favoriser la place de la biodiversité au sein de ses espaces verts (gestion différenciée, aménagements nature, zones non-gérées, etc.)

     

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