Je mérite plus de nourriture saine dans mon assiette
Saviez-vous que les pesticides bénéficient d’une réduction de TVA ? Pourquoi les gouvernements accordent-ils des rabais sur du poison ? Nous méritons une alimentation saine et une agriculture résiliente capable de produire toutes ces bonnes choses.
Écoutez l’histoire de Geneviève :
Chers responsables politiques, nous méritons plus !
Nous méritons un système agricole qui soit bénéfique à la fois pour les agriculteur⋅rices et les consommateur⋅rices. Le lobby de la chimie a tort : la production d'aliments sains ne nécessite pas de pesticides nocifs. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un sol fertile, de l’eau propre, de pollinisateurs, de zones tampons contre l'érosion. Et aussi : un revenu décent pour les agriculteur⋅rices qui mettent tout en œuvre pour garantir notre sécurité alimentaire, aujourd'hui et demain
Quelles sont les mesures à prendre ?
- L’accès à une alimentation de qualité et nutritionnellement adéquate ne peut reposer uniquement sur les épaules des ménages, et l’adoption de modes de production agro-écologiques ne peut reposer uniquement sur les épaules des agricultrices et agriculteurs qui vivent des situations économiques difficiles actuellement. Sur base d’une assiette large de cotisations et d’impôts, la sécurité sociale de l’alimentation (SSA) permettrait de démocratiser l’accès à une alimentation saine tout en soutenant les agricultrices et agriculteurs dont les modes de production respectent des critères de justice sociale, économique et environnementale.
- Il est primordial d’encourager les pratiques agroécologiques – y compris biologiques- sur les terres. L’accès à la terre – par la location ou par l’acquisition- est un des obstacles principaux rencontrés par les agriculteurs et agricultrices agroécologiques. La spéculation foncière impacte les prix qui deviennent insensés et incompatibles avec la rémunération actuelle du monde paysan.
- Il convient de sécuriser les terres agricoles agroécologiques, d’encourager leur fonction nourricière et d’en renforcer l’accès via un cadre juridique et urbanistique adapté. Il faut notamment mobiliser les terres agricoles publiques à cet effet et doter les outils de gestion foncière d’un agenda environnemental en faveur de la biodiversité et du maillage écologique. Il faut également garantir – tout au long de leur vie professionnelle et jusqu’à leur départ en retraite – la protection, la stabilité et la succession des agricultrices et agriculteurs. La Belgique doit utiliser tous ses leviers possibles de redistribution – notamment ceux issus de la politique agricole commune (PAC)- afin de garantir l’accès à la terre pour le développement de l’agroécologie et de répartir les subsides de façon plus équitable.
- Interdire les produits chimiques tels que les pesticides si la recherche scientifique montre qu'ils sont dangereux pour la santé.
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Encourager les établissements d'enseignement à accorder plus d'attention à l'agroécologie dans les formations. Les connaissances en matière d'agriculture respectueuse de l'agriculteur⋅rice, de l'environnement et de la société sont essentielles pour un système agricole résilient qui offre également un avenir aux prochaines générations d'agriculteur⋅rices.
Écoutez l’histoire de Marielle :